
Le Musée Jean-Jacques Rousseau, une maison qui raconte autant qu’un livre
Poussez la porte d’un autre siècle pour vous immiscer dans la vie d’un philosophe des lumières : Monsieur Jean-Jacques Rousseau.
Le plancher qui craque, l’odeur du bois ancien, les lumières douces qui caressent les murs, le musée vous invite à une escapade culturelle authentique, labellisée Val d'Oise Family pour sortir des sentiers battus au coeur de la ville de Montmorency.

« C’est ici qu’il vivait ? »
Oui, pendant 4 ans et demi ! Fuyant les tumultes parisiens pour se consacrer à l’écriture, la nature et la réflexion, Rousseau a emménagé le 15 décembre 1757 avec sa domestique devenue compagne, Marie-Thérèse Le Vasseur.
Ici, pas de files interminables, pas d’écrans interactifs, juste un splendide jardin poétique niché sur les hauteurs de la ville, offrant un panorama sur la capitale et une modeste maison, un lieu de vie à taille humaine avec 3 pièces : (1 salle de vie et 2 chambres).
L’intérieur est resté fidèle à l’esprit du XVIIIème siècle : meubles anciens, objets personnels, bibliothèque, et même une table de travail qui semble encore imprégnée de ses pensées. On a presque l’impression qu’il pourrait apparaître au détour d’un couloir, carnet en main.
« C’est là qu’il écrivait ? »
Oui, dans un lieu propice à l’inspiration ! De nature solitaire, Rousseau est un rêveur qui n’écrivait pas pour briller, mais pour comprendre, pour dire sa vérité. Dans sa chambre à l’étage, on peut retrouver son bureau, sa plume et une reproduction de manuscrit juste à côté de la fenêtre. Intrigués, les enfants sont tout de suite allés voir ce qui était noté sur la feuille, comme s’ils pouvaient directement lire son journal intime.
De même, Rousseau aimant s’isoler, notre guide Favie nous raconte qu’il allait souvent écrire dans son donjon au fond du jardin. On imagine que c’est peut-être un moyen pour lui de penser, de réfléchir en se baladant entre sa maison et son donjon.
Par ailleurs, certains dimanches, le musée ouvre son salon de thé pour prendre une pâtisserie et une boisson directement dans le jardin de l’écrivain, une autre manière (plus gourmande !) de vivre l’expérience.


« C’est comme ça qu’il s’habillait ? »
Oui ! L’exposition « L’étoffe des lumières : vêtements et accessoires au XVIIIème siècle » présentée jusqu’au 26 octobre 2025 retrace l’histoire de la mode de l’époque au travers de reconstitutions de tenues conçues par « La Dame d’Atours » spécialiste des costumes historiques. Oscillant entre luxe aristocratique et quête de simplicité, elle reflète les bouleversements d’une société en pleine évolution.
On a commencé la visite en essayant certaines tenues mises à disposition. Les parents et les enfants se prêtent au jeu, un beau souvenir photo qui met tout de suite dans l’ambiance !
Il ne manque plus que la perruque à bouclette et Jérôme, le papa se glisse dans la peau de Rousseau.
A l’étage, la salle d’exposition dévoile des corps piqués, des gilets d’homme en taffetas, des robes en fourreau ou encore des chemises à col jabot. C’est grâce au jeu familial des « Incollables » (ça doit vous rappeler des souvenirs !) que l’on visite l’exposition et qu’on apprend notamment l’impact qu’un des ouvrages de Jean-Jacques Rousseau a eu sur la mode.
Le musée dispose également de croquis de modèles à colorier et un dispositif permettant d’habiller deux personnages d’époques.




Le coup de cœur des enfants

Des dessins et des crayons de couleur, il n’en faut pas plus pour ravir le jeune public. Léa et Ethan se transforment en reine et roi du style en recréant leurs propres vêtements.
Rêveries du tailleur solitaire

J’ai personnellement vraiment apprécié les liens entre l’univers modeste de la vie de Rousseau et l’influence sur la mode faste de l’époque. En tant que grande fan d’expositions de mode, j’ai trouvé l’angle très intéressant, encore jamais exploité par le musée et qui s’adresse en toute simplicité à ses visiteurs.